Un milieu naturel abritant une biodiversité fragile

Au-delà de la diversité des poissons qui occupent les eaux des plans d'eau, la nature et ses représentants foisonnent sur le site. Les inventaires naturalistes sont loin d'être arrêtés mais les diverses observations relèvent déjà l'intérêt tout à fait particulier du site pour le développement de nombreuses espèces et tout particulièrement pour les oiseaux inféodés aux milieux aquatiques. Avec près de 20 ha en eau, le site constitue en effet un refuge pour l'avifaune dont certaines espèces migratrices qui y trouvent au choix un lieu de halte salvateur sur leur trajet ou un site d'établissement saisonnier. Petit gravelot , Loriot d'Europe, Aigrettes - grandes ou garzettes, Héron garde-boeufs, Chevaliers cul blanc, Fuligule morillon, Sternes, se succèdent ainsi tous les ans pour retrouver les nombreux hôtes sédentaires.

Oiseaux et poissons ne sont pas non plus les seuls à jouir des lieux.

Plusieurs espèces d'amphibiens, de reptiles, de mammifères, plus ou moins gros et pour certains ailés, occupent les lieux mais c'est sans aucun doute parmi les insectes que l'on retrouve la plus grande diversité. Elle reflète la richesse de microhabitats parfois contrastés présents sur le site : les étangs et les végétaux rivulaires bien-évidemment mais aussi les secteurs de prairies humides, les haies de chênes qui encadrent les parcelles ainsi que des milieux paradoxalement secs qu'il s'agisse de lande, de prairie maigre ou de petit pierrier. Si les libellules et demoiselles particulièrement nombreuses, attirent bien-évidemment toutes les attentions, le site des Rouanneraies accueille bien d'autres types d'insectes dont certains emblématiques, comme le grand capricorne ou le lucane cerf volant.

La richesse et la fragilité du site impose une vigilance toute particulière en ce qui concerne la gestion, l'entretien et la fréquentation du site.

Pour l'entretien courant, le choix a été porté sur une méthode totalement naturelle, le pâturage (nommé dans ce cadre "écopâturage"). 5 ânes entretiennent ainsi, tout au long de l'année, les zones prairiales qui entourent les plans d'eau et empêchent ainsi la fermeture prématuré du milieu.

Le grand plan d'eau dont un grand linéaire de berge est jusqu'à maintenant dépourvu de végétation fait et fera l'objet de nombreux aménagements pour diversifier et enrichir les habitats rivulaires, essentiels pour le développement de la faune piscicoles mais aussi pour accueillir et abriter oiseaux et mammifères aquatiques.

Dès 2020, des amas de bois morts et des houppiers de peupliers ont été disposés à différents endroits de la berge.

En 2021, ce sont :

- deux grandes banquettes graveleuses inondables/exondables au gré du marnage qui seront créées pour favoriser le développement des espèces limnicoles

- une zone végétalisée, facilement inondable qui sera aménagée le long d'une berge pour constituer une frayère pour de nombreux poissons et un refuge et une zone de nidification pour bon nombre d'oiseaux

- deux mares à amphibiens et à insectes qui seront creusées à proximité du plan d'eau

D'autres projets sont également à l'étude et viendront très certainement accentuer les potentialités écologiques du sites dans les années à venir